lettre du maire de trappes

Publié le par mairie de Trappes

Quelle triste pagaille !
 
Nous ne pouvons pas, élus locaux et responsables de l’avenir de notre ville, considérer que nous vivons “en vase clos”, à l’abri de tout ce qui se passe à l¹extérieur. Toutes les décisions nationales et internationales pèsent sur chacun d’entre nous. De manière inégale mais de manière concrète.
 
Or, bien que certains veuillent nous faire croire le contraire, nous entrons à toute vitesse dans une crise économique mondiale grave. À force de “jouer“ de manière irresponsable et inhumaine avec l’argent des autres, voire l’argent virtuel de la spéculation, le système financier capitaliste explose. Après ce que l’on a appelé “la bulle internet”, voici la “bulle immobilière et les subprimes”. Qui va payer ? Les contribuables bien entendu, ici comme aux Etats-Unis. Et bien évidemment, les plus fortunés s’en dispenseront. Le Président de la République n’a-t-il pas commencé son mandat en protégeant, par un cadeau fiscal de plusieurs milliards d’euros, ceux qui étaient les plus nantis… aggravant ainsi la situation de faillite de l’État ?
 
Cette situation conduit à un projet de budget pour l’année 2009 qui atteint des domaines essentiels comme l’éducation, le logement, la politique de la ville, la santé et la culture sans oublier l’aménagement du territoire qui façonne l’avenir d’un pays.
 
Nous avons devant nous un budget national qui s’inscrit dans l’augmentation du déficit, dans la stagnation du développement social et économique… et pendant ce temps, l’inflation et le chômage reprennent.
 
Mais cette dangereuse et triste pagaille ne s’arrête pas là. Chaque semaine, une “annonce ministérielle nouvelle” est contredite, retirée ou transformée. On lance un coup d’essai, généralement destructeur de notre organisation sociale, puis selon les réactions, on se contredit, on patauge.
Le mot ”réforme” prend trop souvent l’allure de destruction des acquis sociaux.
 
J’apprends que des incertitudes pourraient peser sur les financements de la rénovation urbaine. Nous apprenons que le nombre de logements sociaux ne serait plus un critère pour le calcul de l’aide de l’État appelée ”Dotation de solidarité urbaine”. Nous sommes informés que l’Agence Nationale de Cohésion Sociale et l’Égalité des Chances (Acsé) nous refuse le financement des cours de français donnés à nos concitoyens adultes, etc.
 
Certains me feront remarquer que je fais là de la politique. Je confirme et confirme également qu’un maire républicain ne peut pas rester silencieux quand il voit son pays déraper sur une pente dangereuse, celle de la récession, de la perte de confiance et de l’augmentation de la difficulté à vivre pour de plus en plus de familles. La solidarité et les services développés activement ici, à Trappes en Yvelines, ne suffiront pas à faire face.
 


Le Maire,
Guy MALANDAIN

 



Publié dans Trappes en Yvelines

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